Compagnie Scolopendre: Quand tombe la nuit

Création 2024

Jeune public à partir de 3 ans

teaser réalisé par Sébastien Lagrevol

Musique et jeu sur scène: Cécile GODART et Rémy WATRIGANT (en remplacement de Sylvain MICHEL)

Théâtre d'ombres et de marionnettes: Raphaël THIBAULT

Voix d'enfants enregistrées: Juliette, Clara et Joachim MOREL

En co-production avec la Compagnie la Soupe aux étoiles

Prochaines représentations en 2024:

- le 11 et 12 janvier: 4 représentations à la Maison de la Culture Le Corbusier de Firminy

- le 18 janvier à l'école du Chapeau Rouge de Lyon

- le 3 mai à l'école Lucie Guimet de Neuville S/Soane

- le 10 décembre au Relais Petite Enfance de Tullins

L’histoire

Au détour d’une rue, trois personnages se retrouvent devant un tas de
ferraille, poubelles et autres objets abandonnés. Terrain de jeu parfait ! Ils
explorent ce bazar qui petit à petit se transforme en cabane.
Le soir venu, les trois amis se réfugient à l’intérieur et décident d’y passer la
nuit. Mais un bruit mystérieux vient troubler leur endormissement. Ils fouillent
leur cabane et découvrent des recoins secrets peuplés de petits êtres
fantasques et merveilleux.

Note d'intention

Pour tout enfant, le moment du coucher peut être à la fois un moment tendre et paisible, mais aussi parfois un moment délicat, source d'inquiétude et d'angoisse.

Quand tombe la nuit propose une réflexion sur ce moment particulier qu'est "l'heure du coucher". Les enfants s'identifieront sans peine aux trois personnages de l'histoire qui après s'être aménagés leur coin douillet, vont s'y coucher... puis comme eux se relever sans cesse pour des raisons toujours très valables: l'excitation, la soif, la peur et les bruits divers qui viennent nourrir leur imaginaire et retarder le moment de s'endormir vraiment.

La tombée de la nuit ne serait pas aussi mystérieuse sans cette obscurité progressive et ce changement de lumière qui la caractérise. Et alors que les vivants s’endorment, les inanimés se font ressentir : bruits du frigo, gouttes du robinet, vent dans les volets, la maison se réveille alors que l’enfant cherche le sommeil.

Une première partie de l’histoire présente un moment diurne en noir et blanc où les trois personnages s’activent et jouent. Les musiciens sont à vue et agissent sur un devant de scène pleinement éclairée. Ils font preuve d'écologie dans un double sens: celui de recycler des encombrants et celui d’œuvrer pour la maison (étymologiquement en grec: écologie= science de la maison) servant ensuite comme lieu de repos aux trois amis.

Couleurs visuelles et musicales ne prennent pleinement vie qu’aux prémisses d’une deuxième partie correspondant à la tombée de la nuit : les trois personnages intègrent leur maison pour y découvrir tous ses mystères. Ils apparaissent aux yeux des spectateurs par le jeu du théâtre d’ombres, la couverture de papiers colorés de leur maison servant d’écran de projection.

Le contraste naturel jour/nuit est marqué paradoxalement par l’ambiance initiale en noir et blanc (temps diurne) pour basculer dans un théâtre d’ombres et de lumières colorées (temps nocturne).

Musiques et musiciens

Deux musiciens sur scène créent l'univers sonore et musicale et participent à la tombée de la nuit.

Dans un premier temps, la musique se distingue par un jeu principalement percussif, issu des rythmiques trouvées à partir des étendoirs et autres objets sonores jonchant le sol. De ces rythmes et empilements va rapidement se construire une cabane sous les regards étonnés des trois marionnettes qui suivent la transformation depuis leur castelet.

Les deux musiciens poursuivent leur activité de construction sous la pression des trois amis jusqu'à la tombée de la nuit. Ainsi prend naissance la lune alors que la cabane continue sa métamorphose pour devenir maison: se couvrant d'un revêtement de couleurs, tel l'habit de lumière de l'astre nocturne, la maison apparaît magnifiées sous le clair de lune rendu par l'effet de lumière noire des projecteurs.

De nouvelles couleurs, musicales celles-ci, entrent en scène à partir de la tombée de la nuit -deuxième temps qui donne vie au théâtre d'ombres- où des mélodies richement composées offrent toute l’émotion dramatique aux actions. Les bruits de la maison (plic ploc du robinet, bruissement d’air, grésillement d’ampoule) sont les sources d’inspiration première des compositions réalisées à l’accordéon, à la guitare et à la flûte.

Une boîte à musique accompagne les tentatives d'endormissement des personnages jusqu'à la berceuse finale annonçant l’aboutissement de la quête : la tombée du sommeil.

Photos: Sébastien Lagrevol

Marionnettes et théâtre d'ombres

Les trois personnages principaux, masques blancs comme trois proches amis, interpellent depuis leur castelet les deux musiciens qu'ils tiennent comme responsables du bazar qu'ils voient devant eux. Les deux musiciens vont donc être invités bon gré mal gré à ranger autant que possible l'amas d'objets jonchant le sol. Et c'est sous les moqueries et espiègleries des trois petits amis que va se construire en rythme une cabane. Ils interpellent et taquinent les musiciens et leurs rappellent gentiment leur responsabilité d'adultes.

La deuxième partie révèle la maison comme un castelet où marionnettes et théâtre d’ombres présentent le récit des trois amis dans leur recherche de sommeil. Car il y a toujours un nouveau bruit qui les empêche de dormir. Alors ils partent à la recherche de ce bruit jusqu'à en trouver l'origine. Ces bruits reprennent les éléments principaux de nos maisons modernes: l'eau du robinet, l’électricité de l'ampoule, l'air des conduits d'aération. Chacun est l'objet d'un petite scène de théâtre d'ombres révélant le pourquoi de leur agitation. Les marionnettes rencontrées sont de petits êtres anthropomorphes faits de sacs poubelle ou d’ustensiles de cuisine. Ils se jouent de l’environnement labyrinthique de lignes et de couleurs dans lequel ils évoluent et révèlent par leurs actions toute la poétique de l’espace et des objets de la maison.